Valkyr
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– Avez-vous déjà essayé la fellation gelée ? questionna Vulco pour répondre à la demande d’un admirateur qui souhaitait connaître leurs plus insolites expérimentations.
La pratique, telle qu’il l’annonçait, étant encore méconnue de tous, il entreprit d’en donner les détails.
– Votre amie commence par mordre dans des morceaux de glace, comme on en trouve par chez nous… Il ne s’agit ni plus ni moins que de cela. Imaginez ensuite votre pal qui, pris dans sa gorge froide, conserve toute sa dureté par l’effet de la fraîcheur sur les tissus. Le plaisir n’est pas inouï, je veux bien vous l’accorder, mais tout l’intérêt est de vous maintenir dans les meilleures conditions. Je puis vous garantir du plaisir que la raideur prolongée de votre membre procurera à vos amantes.
– Et avec quelle quantité de glace devra-t-elle rafraîchir sa bouche pour arriver à congestionner une verge comme la mienne ? demanda Grimmel, gagné par sa rivalité envers lui.
– Elle pourrait avoir abîmé ses dents avant d’être en mesure de t’agréer, lui dit Vulco, peu surpris d’en arriver si vite aux épigrammes. Peu d’entre-nous sont pourvu d’une masse aussi phénoménale.
– Quand on est monté de la sorte, il n’y a pas besoin d’artifice pour satisfaire les femmes.
– Au contraire, il est bien connu que les grands volumes ont de faibles érections. Mon petit procédé aurait certes de bons résultats s’il te prenait fantaisie de l’essayer.
– Quel besoin de bander comme un âne quand, bougrement remplie, il suffit de remuer quelques temps pour éteindre le feu en chaque femme.
– Te voilà bien sûr de toi.
– J’ai pris sur tes pas, Messer Vulco ! Tu as la science et moi la nature. Mais dans l’art de complaire aux femmes, la nature l’emporte de loin. Et c’est bien simple, leur plaisir se mesure à la longueur et à l’épaisseur de l’homme qui les honore.
– Alors un homme mieux monté recueillerait infiniment plus de louanges auprès de ta dame ? demanda une personne dans le cercle formé autour d’eux.
– C’est-à-dire que, passé un certain calibre, les volumes supplémentaires n’ajoutent plus rien à la chose. Je dirai même qu’ils deviennent gênants.
– Et tu ne fais pas parti de ceux, au désavantage de qui la nature a trop offert ?
– Diable ! Ma prestation est là pour en attester ! N’ai-je pas martelé à toute force un vagin que rien ne destinait à mes heurts ? Mais qui es-tu d’abord pour m’apostropher ainsi ?
– Je suis Valkyr, un noble Ostphalien, admis ici pour les mêmes raisons que vous.