Le Fauconnier du Roi
Nouveau fauconnier de Charles IX, Roland de Trouvières, ennemi juré des Réformés, se trouve entraîné dans les aventures occultes qui, peu à peu, conduisent le roi à la folie.
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– Je dois vous avouer, madame la comtesse, finit par dire Rolland, que c’est bien la première fois que je me tiens près d’une femme dans votre état.
– Vous vous moquez sans doute ! s’étonna la comtesse. Il n’y a pas eu dans votre entourage de femmes, d’amantes ou d’amies au crépuscule de l’enfantement ?
– Pas que je sache ; du moins la grossesse n’était pas si avancée et le ventre en était moins saillant.
– Ainsi jamais vous ne sentîtes bouger l’enfant dans le ventre de sa mère ?
– C’est une sensation qui m’est encore étrangère ; et faut-il vous l’avouer, je brûle de la découvrir.
– Je ne vous laisserai donc pas vous consumer dans l’expectative, dit gaiement la comtesse de Navalone. Approchez !
Rolland obéit.
Alma de Navalone fit remonter sa robe à hauteur de sa poitrine de sorte à exposer à la vue de Rolland un ventre rond et enflé. La nudité de la comtesse n’était protégée par aucun vêtement et se dévoilait dans toute sa splendeur.
Si au départ Rolland désirait se familiariser avec la sensation de caresse sur un ventre fécondé, sa concentration ne porta plus que sur les cuisses et le sexe que l’espagnole venait malicieusement d’exhiber.
Ses cuisses appétissantes s’étaient légèrement entrouvertes pour que ne soient pas scandaleusement présentée la marchandise aristocratique ; la vision émoustillait sans offusquer, et l’intimité de la comtesse n’était que faiblement suggérée. Mais fusse-t-elle invisible, l’esprit de Rolland était assez surchauffé pour qu’il puisse entrevoir entre les chairs. Ce qu’il vit, c’était un pubis clairsemé de jeunes pousses de poils et dont la fente qu’il cherchait du regard avec une énergie désespérée, n’était encore pour lui qu’un voile obscur.
Madame de Navalone lui prit les mains qu’elle posa délicatement sur son ventre dénudé. Le contact sur cette peau brûlante électrisa le jeune homme et chaque friction de sa main sur cette chair ronde et lisse nourrit l’affreux désir qui l’affamait.
Dans la course de ses paumes enfiévrées, Rolland sentit remuer quelque chose dans les entrailles de son amante ; il vit s’arrondir par endroit de petits et furtifs dômes sous l’impulsion de l’être qui sommeillait en elle.
Il ne fut plus maître de lui ; plus de morale, plus de vertu, plus de déception, la comtesse tirait maintenant tout son attrait de ce ventre rond et rempli. Submergé sous les flots bouillonnants du désir, il ne rêvait plus que d’étreindre la femme.
À son envie d’expérimenter cette caresse nouvelle, succédait le besoin de goûter à la mère.
Il posa ses mains sur les cuisses entrouvertes de la comtesse, et d’un geste à la fois lent et autoritaire, s’ouvrit le chemin du bonheur.
Il se défit de tout ce qui pouvait contrarier son dessein, fit retomber tous les tissus qui couvraient ses parties, et une fois sa verge libérée, il la pénétra.
Alma de Navalone répondit aux assauts de son partenaire dans le pur langage des plaisirs. Sa voix sifflait des airs voluptueux qui montaient par gradation, et encore faible pour rendre le plaisir qui l’accablait, finissait par s’effacer. Par moment la voix lui revenait et accompagnait leur union du même hymne sensuel.
Rolland, pour étreindre la comtesse, avait relevé ses jambes et s’était lui-même agenouillé de sorte à ne pas peser sur son ventre. Par la force des bras il parvenait à lui soulever le bassin et à guider ses gestes ; lents ou rapides au besoin.
Ce complet abandon mettait la femme aux abois. Elle n’avait aucun effort à fournir sinon de se livrer toute entière et laisser le mâle jouer des reins, la caresser et la déplacer comme bon lui semblait.
Le brave Rolland, s’il n’était pas versé dans l’art de satisfaire une femme enceinte, du moins était-il inspiré par les expressions extasiées de la comtesse, au point de la ravir à chacun de ses heurts.
Au fort de l’opération, il se risqua à augmenter la vitesse et la puissance de ses coups, initiative que sa partenaire ne repoussa nullement. Au contraire, à voir le plaisir qui l’animait, on put croire qu’elle désespérait de le voir accélérer l’allure.
Rolland et son amante, qui s’étaient assis sur le côté du grand lit que nous avons décrit, n’avaient eu qu’à s’y enfoncer pour s’amouracher. Au pied de ce même lit, Grégoire et la Gillotte n’avaient rien perdu de la scène, et en spectateurs avides, s’étaient délectés.
À leur tour ils s’abandonnèrent l’un à l’autre : la Gillotte saisit le membre de son amant et commença par faire disparaître son gland entre ses lippes charnues avant de l’engloutir tout à fait. Il suffisait de voir les balancements de sa tête entre les jambes de Grégoire pour comprendre avec quel art elle le pompait. Le mouvement de tête était languide, ponctué de bruits aqueux ; ses yeux fixaient son amant tout en s’affairant sur sa tige.